Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

gallimard jeunesse - Page 3

  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois d'avril 2015

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois d'avril 2015

    books outside.jpg

    Me voici de retour avec un type de billet que j'avais quelque peu délaissé ces derniers temps.

    Insaisissable-Mr-Darcy-9782290107768-30.jpg

    Pour commencer ces mini-critiques, une austenerie:

    Insaisissable Mr Darcy de Kara Louise. J'ai cédé à la tentation lors de ma visite au Salon du Livre. Et je me suis plongée assez rapidement dedans. Dans cette énième relecture d'Orgueil et préjugés, l'auteur a imaginé qu'Elizabeth, après avoir refusé la première demande en mariage de Darcy, perdait son père. Et de fil en aiguille, devenait gouvernante dans une famille proche des Darcy. L'occasion forcément de revoir son prétendant...Mais aussi de découvrir Pemberley.

    Certes, ce n'est pas la meilleure austenerie que j'ai lue. Certes, certains ressorts d'intrigue semblent trop évidents et trop gros...Néanmoins, presque un mois après avoir achevé cet ouvrage, j'en garde de bonnes impressions. Une lecture idéale pour l'été!

    le-mysteres-de-venise-tome-1-leonora-agent-du-doge.jpg.png

    Après l'univers de Jane Austen, direction la Cité des Doges à la rencontre de Leonora, l'héroïne d'une série de romans policiers imaginée par Frédéric Lenormand. Sur les conseils d'un collègue, je me suis lancée dans le premier tome.

    On y fait la connaissance de Leonora qui a été élevée toute sa vie dans un couvent. Elle en est retirée pour faire la rencontre de son père, un noble reconnu de Venise. Mais son statut d'enfant illégitime crée quelques remous au sein du foyer domestique. Lorsque son père est arrêté pour un trafic, Leonora entreprend de le disculper. Heureusement, dans cette ville de faux-semblants et de trahisons, elle peut compter sur l'appui d'un professeur de bonnes manières français, d'une servante et d'un aventurier désargenté rompu aux usages de la bonne société vénitienne.

    Rebondissements multiples,chausse-trappes, rencontres dangereuses...constituent les ingrédients de ce roman bien mené. Sans oublier une description de Venise à la fin du 18ème siècle.

    Une bonne entrée en matière donc pour cette succession d'aventures: l'héroïne est attachante, le rythme enlevé, l'ironie souvent présente...Un agréable divertissement mais, contrairement à d'autres cycles comme les Perry ou les Marston, je ne suis pas pressée de me plonger dans le second volume.

     

    anne de bretagne.jpg

     

    Retour quelques siècles en avant...Place cette fois-ci à Anne de Bretagne, dans les années déterminantes de 1488 à 1491.

    A la médiathèque, nous avons beaucoup de tomes de cette collection Mon histoire, publiée chez Gallimard Jeunesse. Et jusqu'à présent, je n'en avais ouvert aucun.

    Le principe: sous la forme d'un journal intime, nous découvrons grâce à une narratrice connue ou anonyme toute une époque.

    Ici, forcément, nous sommes plongés dans le duché de Bretagne à un moment clé de son histoire. En effet, le duc, père de Anne, doit livrer une bataille sans mercis contre Charles VIII, le roi des Français, qui entend annexer son duché. Par le prisme d'Anne, nous en apprenons donc plus sur ce conflit, sur les jeux d'alliance, sur les mouvements de combats, sur ce sentiment de précarité qui étreignaient les habitants de ce duché...

    Mais cet aspect pédagogique ne prend jamais le pas sur le déroulé de l'intrigue. Chaque entrée distille des informations tout en nous livrant les sensations ou les actions d'Anne.

    Avec ce procédé, on peut toujours se poser la question de la limite entre fiction et réalité. Sans doute qu' Anne n'a jamais ressenti tout ce qui est exprimé. Cependant, quand on pense au public visé, j'approuve ce parti pris. Il permet vraiment aux plus jeunes d'assimiler de façon ludique tout un pan de l'histoire.

     

    à-tous-les-garçons-que-jai-aimés.jpg

     

    Enfin, pour clore ce billet, partons à la rencontre de Lara Jean. Je ne vous ai jamais dit que, parmi les séries que je préfère en adolescents, figure en bonne place celle de Jenny Han: L'été où. Je me souviens avoir dévoré cette trilogie et avoir retrouvé mes 15 ans. Quel plaisir de lecture!

     Aussi, quand ce titre est paru récemment, je me suis jetée dessus lors de son arrivée à la médiathèque. Lara Jean a pour habitude d'écrire une lettre à tous ceux qu'elle a aimés. Une manière pour elle d'oublier tous ces garçons. Mais elle ne leur adresse jamais cette missive. Jusqu'au jour où elle apprend avec horreur que ces déclarations ont été envoyées. Comment gérer cette situation au quotidien? Comment se confronter à tous ces anciens prétendants? Surtout quand l'un d'entre eux est le petit ami de sa sœur aînée?

    De cette idée de départ assez drôle, Jenny Han , une fois encore, parvient à en faire un ouvrage plein d'humour certes mais aussi sensible, pudique, émouvant. Les pages se tournent toutes seules, on est happées dans cet univers, on retrouve nos 16 ans...Un beau portait des relations familiales, amoureuses, amicales...Une de mes récentes lectures pour adolescents qui m'a le plus enthousiasmée. Vivement la suite!

     

     

     

  • Deux albums autour de l'amour et de ses hasards

    Deux albums autour de l'amour et de ses hasards

    herman-and-rosie.jpg

    Récemment, j'ai eu l'occasion de découvrir deux très jolis albums jeunesse autour de l'amour et de ses hasards.

    Le premier, Herman et Rosie pour la vie de Gus Gordon, nous embarque à New York.

    "Il était une fois dans une ville très animée, dans une rue très animée, deux très petits appartements: dans l'un vivait Herman Schubert....Dans l'autre, Rosie Bloom."

    Herman et Rosie apprécient tous les deux la vie dans cette grande métropole. Mais il leur arrive parfois de se sentir seuls. Alors qu'Herman travaille en haut d'une tour, Rosie fait la plonge dans un resto chic et chante tous les jeudis soirs dans un club de jazz.

    Malgré leurs nombreux goûts en commun, rien ne les prédispose à se voir.

    herman et rosie.JPG

    Mais un soir, en passant dans une école de jazz, Herman entend Rosie chanter.

    "Quelqu'un chantait....et c'était merveilleux. Il éprouva la même sensation que s'il avait mangé du miel à même le pot."

    Cela lui donne envie de monter sur le toit et de jouer un air au hautbois. Rosie l'écoute et est sous le charme.

    Les jours passent....et on se demande si ces deux héros vont un jour se croiser.

    J'ai beaucoup apprécié l'intrigue de cet album qui traite avec beaucoup d'habileté des hasards qui président souvent aux rencontres amoureuses. Herman et Rosie constituent deux protagonistes attachants qui tentent d'occuper la solitude qu'ils ressentent dans cette grande ville qui les fascine. De plus, même si on se doute et on espère de l'issue, Gus Gordon prend un malin plaisir à nous entraîner sur de fausses pistes.

    Enfin, les dessins retranscrivent à merveille l'humour et la poésie du texte.


    Autre métropole, autre destin. Place maintenant à l'Oeil du pigeon, un album écrit par Séverine Vidal et illustré par Guillaume Plantevin.

    oeil du pigeon.png

    "C'est quand même pas facile tous les jours, une vie de pigeon. Vous pouvez me croire. On vit dans l'ombre. On se fond dans le décor. Gris parmi les gris, pas évident de sortir du lot. D'ailleurs, là, en ce moment, vous me cherchez. Vous vous demandez où je me cache"

    Léon est un pigeon pas comme les autres qui "regarde, observe, suit des yeux, contemple [et a plein] d'histoires à raconter"

    Sa préférée, c'est cette de Youri et Rose. "Comment ils se sont rencontrés, comment ils se sont aimés, au premier coup d’œil. Ou presque"

    loeil-du-pigeon-p11-12.jpg

    C'est ainsi qu'on suit toutes les occasions qu'ont eues ce jeunes homme et cette jeune femme de se croiser. Jusqu'au jour où....

    Là encore, j'ai été sensible au ton très humoristique qui se dégage de ces pages. Ce qui fait également l'originalité de cet album, c'est le choix d'un pigeon comme narrateur et comme deus ex machina.

    De même, les illustrations très gaies et assez rétro accompagnent à merveille les mots de Séverine Vidal.

    Bref, vous l'aurez compris: je suis sous le charme ce ces deux albums jeunesse à la fois tendres et drôles et j'espère que vous aurez l'occasion de les découvrir.

    Herman et Rosie pour la vie de Gus Gordon, Gallimard Jeunesse, 2013, 13 €

    L'oeil du pigeon de Séverine Vidal et Guillaume Plantevin, Sarbacane, 2013, 15,50 €

     

  • Vango tome 2: Un prince sans royaume

    Vango tome 2: Un prince sans royaume

    de

    Timothée de Fombelle

    vang tome 2: un prince sans royaume,timothée de fombelle,roman d'aventures,roman situé dans l'entre-deux-guerres,gallimard jeunesse

    "Un rectangle de blé écrasé leur faisait un lit à baldaquin.

    Ils étaient allongés l'un près de l'autre. Les quatre côtés de ce lit étaient drapés de l'or des blés. Partout ailleurs les champs infinis se tenaient bien debout sous le soleil. On voyait le dirigeable posé sur la terre à deux kilomètres de là, et comme une goutte d'argent tombée dans l'herbe"

    Vango et Ethel profitent d'une escale dans les champs de blé lors du voyage du Zeppelin en 1929. Mais ils sont surpris par un homme armé et Vango s'enfuit.

    Sept ans plus tard, on retrouve notre héros aux Etats-Unis. Il est à la recherche du meurtrier de ses parents, qui aurait trouvé refuge à New York. Et son chemin va recroiser celui du père Zefiro qui a suivi un dangereux trafiquant d'armes et tente de l'éliminer.

    vang tome 2: un prince sans royaume,timothée de fombelle,roman d'aventures,roman situé dans l'entre-deux-guerres,gallimard jeunesse

    Le mois dernier, en compagnie de Céline, nous nous étions lancées dans le premier tome: Entre ciel et terre, de la saga imaginée par Timothée de Fombelle. Nous avions toutes les deux été ravies de la découverte. Aussi, nous avons poursuivi l'aventure avec ce second et dernier volume. Nous avions toutes les deux hâte de savoir ce qu'il allait advenir de Vango et de comprendre enfin les mystères qui entouraient sa naissance et la disparition de ses parents.

    Je commencerai d'ailleurs par ce point. Je me doutais des origines familiales de notre prince sans royaume. Mes soupçons se sont confirmés à la fin. Mais j'ai regretté que l'auteur ne s'appesantisse pas plus sur les conséquences de cette révélation. On apprend tout avant Vango. On sait quand il reçoit la lettre d'explications. Mais on n'assiste jamais à sa réaction.

    Une fois encore, l'auteur nous convie à un voyage autour du monde. Les chapitres nous entraînent ainsi de New York à la Bretagne, en passant par la Russie, l'Ecosse, Londres, Paris...Toutefois, ce périple revêt des allures plus sombres.

    En effet, il s'effectue des années 1936 à 1942, de la guerre d'Espagne au second conflit mondial. L'arrière-plan historique de plus en plus menaçant justifie cette tonalité.

    De même, ce tome est avant tout fondé sur la traque et la vengeance. Voire une double vengeance: celle de Vango à l'encontre du meurtrier de son père et celle du père Zefiro et de ses amis pacifistes envers le trafiquant d'armes.

    On ne retrouve donc plus la même touche humoristique. Toutefois, le souffle de l'aventure et le sens du rythme qui m'avaient plu dans le premier volet sont toujours bien présents.

    Timothée de Fombelle multiplie les aller-retours dans le temps et l'espace, avec toujours autant d'aisance. Il parvient également à nous montrer-sans jamais que cela semble téléscopé-les connexions entre tous les protagonistes.

    J'ai été contente de retouver certains d'entre eux. Notamment, la Taupe, cette jeune fille si singulière et très solitaire qui arpente les toîts de Paris. Le personnage du commissaire Boulard, toujours aussi dévoué à sa mère et à son travail, m'est apparu aussi savoureux.

    Ce diptyque s'achève sur la résolution de tous les mystères. Tout s'emboîte parfaitement. On éprouve qu'un seul regret: laisser là ceux qu'on avait suivi...Surtout que l'auteur réussit à clore certaines histoires tout en laissant le lecteur libre d'imaginer une suite à d'autres.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai bien aimé cette saga de Timothée de Fombelle et je la recommande à tous les amateurs de romans d'aventures.

    Gallimard Jeunesse, 2011, 392 pages, 17 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Céline